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Nautisme
Lettre ouverte au Ministre de l'Intérieur
Le 06/12/2025
À l’attention de,
Monsieur NUNEZ, Ministre de l’Intérieur
Madame CHABAUD, Ministre déléguée chargée de la Mer et de la pêche.
Copie : M. le sous- préfet d’Arcachon,
M. le maire de LaTeste-de-Buch
Mme la député de la circonscription Arcachon
Objet : Alerte urgente sur la dégradation du bassin de réserve d’eau propre à destination
ostréicole (« maline ») de La Teste-de-Buch – Risques sanitaires, économiques et de
submersion
Madame la ministre,
Monsieur le ministre,
Nous souhaitons, par la présente, attirer votre attention sur la situation préoccupante du bassin
d’alimentation en eau propre à destination ostréicole (« maline ») du port de La Teste-de-Buch.
Cet ouvrage permet de traiter naturellement les eaux venant du Bassin d’Arcachon grâce à un
système de décantation et d’exposition aux rayons UV. Une fois purifiée cette eau est distribuée
aux entreprises conchylicoles qui l’utilisent pour stocker et purifier les coquillages dans les
normes en vigueur. Ce dispositif est donc essentiel au bon fonctionnement de l’activité ostréicole
du port de La Teste.
Malheureusement, faute d’entretien depuis plusieurs dizaines d’années, cette infrastructure,
propriété d’une Association Syndicale Autorisée (ASA), est désormais fortement détériorée, et
son exploitation compromise.
Au-delà des conséquences directes de cette dégradation pour les ostréiculteurs – qui subissent
déjà une fragilisation inquiétante de leur activité du fait des contaminations récurrentes des eaux
du bassin d’Arcachon et des mortalités liées aux maladies – la situation actuelle présente
également un risque d’inondation des zones urbaines situées à proximité de ce bassin. En effet,
les habitations voisines sont situées en zone basse et pourraient être exposées à une submersion
accidentelle par débordement de ce bassin, notamment en cas d’intempéries couplées à des
marées hautes de fort coefficient. Il semble qu’aucun plan d’urgence ne soit préparé à ce jour
pour faire face à ce phénomène.
Depuis près de deux ans, l’ASA a demandé à la préfecture de la Gironde sa dissolution et le
transfert de la propriété de la maline au domaine public maritime afin d’en confier la gestion au
Syndicat Mixte des Ports du Bassin d’Arcachon (SMPBA). Ce dernier conditionne sa reprise à
la réalisation préalable d’importants travaux de remise en état, évalués à plus de 1,2 million
d’euros. La préfecture, après des engagements initiaux en faveur de la rénovation, s’en est
aujourd’hui désengagée, laissant cette situation d’impasse se prolonger.
Pire encore, des propositions récentes ont suggéré de faire peser une partie de ce coût sur les
résidents, au motif que d’après les statuts initiaux de l’ASA, ils en sont probablement adhérents,
alors même que la sociologie du quartier a profondément changé et que l’histoire de cette ASA
est d’une rare complexité s’ancrant dans un conflit passé entre domaine public et privé. Cette
orientation, outre qu’elle soit injustifiée, menace de créer des tensions durables entre riverains et
professionnels, sans apporter de solution réelle ni durable.
Aujourd’hui, la situation est figée, sans financement identifié, ni perspective d’intervention à
court terme. L'inaction actuelle expose donc non seulement la filière ostréicole à une impasse
économique et sanitaire, mais également la population riveraine à un risque structurel de
submersion.
Nous vous appelons donc solennellement à intervenir personnellement dans ce dossier. La
maline n’est pas qu’un problème local : elle est le révélateur d’un abandon progressif d’un secteur
artisanal, d’un quartier littoral en tension et d’un système institutionnel aujourd’hui incapable de
répondre à l’urgence.
Sans une impulsion claire de votre part, cette situation n’évoluera pas. Or, ce sont les
ostréiculteurs, les riverains et l’ensemble des usagers du port qui en subiront les conséquences.
Nous vous prions d’agréer, Madame la ministre, Monsieur le ministre, l’expression de notre très
haute considération.
Les signataires :
Pierrick FRIBOURG– Président du Syndicat
ostréicole de La Teste-de-Buch
Victor MOLEN – Président de l’Association
des Ostréiculteurs de Buch
Alain UDAVE : ancien président de
l’Association en cours de dissolution dite
« ASA de la Maline »
Yvon CORCIA – Président de l’Association
des riverains de l’avenue des ostréiculteurs
de La Teste
Charlie MENUT – Président de l’Association
des usagers du port de La Teste
Billet d'humeur
Le 22/11/2025

LA PLAISANCE DANS LA PÉTOLE
La Confédération des associations d’usagers du Bassin d’Arcachon a pour objectifs statutaires, normalement, de pouvoir représenter et défendre nos différents usages au sein des entités gestionnaires du Bassin et d’y constituer une force de concertation et de propositions.
Mais aussi de préserver nos libertés, la qualité de vie et le patrimoine naturel du Bassin d’Arcachon.
Hélas, ces valeurs ancestrales sont en train de disparaitre pour différentes raisons sociologiques et politiques.
En 2017, nous avons été vent debout face aux restrictions drastiques d’accessibilité du Banc d’Arguin, fondées uniquement sur des motifs dogmatiques imposées par l’Etat. Le lobby des écologistes convoitait à son profit de subventions un territoire utilisé depuis des décennies par les plaisanciers quelques semaines par an seulement, paisiblement et respectueusement de l’environnement. Comme dans tout le Bassin.
La création de nouvelles structures administratives (les divers conseils de gestion, le PNMBA, le SMPBA) a supprimé la capacité démocratique des citoyens en éloignant leurs élus de leur pouvoir de gestion directe. Soit nos représentants ne sont pas élus mais désignés par les autorités, soit ils n’ont pas droit de vote, soit ils sont mis devant le fait accompli des décisions déjà validées.
Nous vivons donc l’évolution des usages de la plaisance par les conséquences dissuasives de ces mesures exagérément restrictives, coercitives et réglementaires.
De plus, l’envasement gravissime du Bassin réduit à la fois les espaces accessibles restant et les potentialités de sortie des ports.
Les générations des années 50 à 70 supportent difficilement ces contraintes en prenant de l’âge, perdent des ressources face au rapport coût et usage réel.
Et finalement sont dans la pétole.
Nouvelle règlementation pour la peche de loisir
Le 21/11/2025
Pourquoi cette nouvelle réglementation pour la pêche de loisir ?
La nouvelle réglementation sur la pêche de loisir en mer impose à tous les États membres la mise en place d’un système électronique d’enregistrement annuel des pêcheurs récréatifs ainsi que la déclaration quotidienne des captures, quel que soit le mode de pêche utilisé. L’objectif est d’améliorer la gestion scientifique des espèces pour garantir leur pérennité.
Pour rappel, en France métropolitaine, environ 2,7 millions de personnes pratiquent la pêche de loisir, soit près de 5 % de la population âgée de 15 ans et plus, selon les dernières données officielles datant de 2017. La pêche à pied est la plus répandue, mobilisant plus des deux tiers des passionnés, suivie par la pêche du bord et depuis une embarcation. Seuls 10 % des pêcheurs possèdent un bateau.
A noter : selon une enquête menée par FranceAgriMer en 2017, près de la moitié des pêcheurs pratiquent depuis plus de 20 ans. Parmi eux, 71 % sont occasionnels (moins de 10 sorties par an) et moins de 6 % très réguliers (plus de 30 sorties par an), avec beaucoup d'initiés ne pêchant que quelques fois durant l’été.
Qui doit s’enregistrer ?
Tout pêcheur de loisir âgé de 16 ans ou plus doit s’enregistrer au moins la veille de son activité via le site de la Commission européenne Recreational Fisheries ou l’application RECFishing. L’enregistrement est valable 12 mois. La version finale de l’application RECFishing, qui n’est pas encore disponible, sera lancée en décembre 2025, selon le ministère de la Transition écologique et de la Biodiversité.
En mer Méditerranée, l’application Catchmachine pourra être utilisée comme alternative à RECFishing.
Comment déclarer ses prises ?
Les pêcheurs devront déclarer les captures pour les espèces suivantes :
-
Bar (zones CIEM 7 et 8) ;
-
Dorade coryphène (mer Méditerranée) ;
-
Dorade rose (zones CIEM 7 et 8 et mer Méditerranée) ;
-
Lieu jaune (zones CIEM 7 et 8) ;
-
Thon rouge (Atlantique à l'est de la longitude 45° Ouest, Manche, mer Méditerranée).
Pour chaque espèce, les quantités doivent être précisées en kilogrammes poids vif (immédiatement après capture) ou, à défaut, estimées à partir de la longueur des prises avec une clé taille-poids. Le nombre d’individus capturés ou relâchés doit être mentionné.
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Pour les personnes titulaires d’une autorisation en 2025 qui n’auraient pas respecté l’obligation de transmission de leur déclaration de pêche, la demande pour 2026 sera rejetée.
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2026 Nouvelle règlementation de la pêche de loisir dans le domaine maritime
Article 2
Enregistrement des pêcheurs de loisir
1. A compter du 10 janvier 2026, les pêcheurs de loisir tels que définis à l’article R. 921-83 du code rural et de la pêche maritime de 16 ans et plus et ciblant les espèces listées en annexe I s’enregistrent au moins la veille du jour de leur action de pêche, sur le site de la Commission européenne Recreational Fisheries (https://recreational-fishing.ec.europa.eu/) ou sur l’application mobile européenne « RECFishing ». Cet enregistrement est valable douze mois. Si un autre système de déclaration électronique est rendu obligatoire dans une zone donnée, le pêcheur de loisir n’est tenu d’effectuer l’enregistrement requis que par le dispositif local en place.
2. En mer Méditerranée, conformément à la réglementation de la Commission générale des pêches pour la Méditerranée, tous les pêcheurs de loisir, à l’exception des pêcheurs à pied, s’enregistrent dans les conditions prévues à l’alinéa 1 du présent article, quelle que soit l’espèce ciblée. Les pêcheurs à pied ne s’enregistrent que s’ils ciblent les espèces listées en annexe I dans les conditions prévues à l’alinéa 1 du présent article. Pour l’enregistrement et la déclaration des captures en mer Méditerranée, l’application mobile « Catchmachine » est obligatoirement utilisé dans les zones réglementées à cet effet et pourra également être utilisé en alternative à « RECFishing » dans les autres zones de cette même façade.
3. L’enregistrement et la déclaration des captures provenant de la pêche de loisir, effectués par des personnes physiques, peuvent être réalisés, pour chacune de ces personnes, par une personne morale.
Article 3
Déclarations des captures
Les pêcheurs de loisir qui capturent les espèces listées en annexe I déclarent leurs captures sur l’application RECFishing ou tout autre système de déclaration rendu obligatoire dans la zone de pêche. Cette déclaration est effectuée le jour même de la capture, avant 23h59. Cette déclaration doit être conforme aux dispositions prévues par le règlement (UE) n° 2025/274 de la Commission du 12 février 2025 portant modalités d’application de l’article 55 du règlement (CE) no 1224/2009 du Conseil, relatif au contrôle de la pêche récréative et ainsi contenir les informations suivantes :
a) les quantités de chaque espèce, identifiée par son code FAO alpha-3, capturées et conservées, en kilogramme équivalent poids vif (poids d’une capture mesuré immédiatement) ou en mesurant la longueur des captures et en appliquant le cas échéant une clé taille-poids et, le cas échéant, le nombre d’individus,
- par zone géographique,
- par catégorie de mode de pêche (« embarquée », « sous-marine », « depuis le bord et à pied sur l’estran ») conformément à l’article R 921-83 du code rural et de la pêche maritime,
- par type d’engin de pêche.
b) le nombre d’individus de chaque espèce, identifiée par son code FAO alpha-3, capturés et relâchés, et, lorsque cela est possible, les quantités estimées soit en kilogrammes équivalent poids vifs, soit en mesurant la longueur des captures et en appliquant le cas échéant une clé taille-poids,
- par zone géographique,
- par catégorie de mode de pêche (« embarquée », « sous-marine », « depuis le bord et à pied
sur l’estran ») conformément à l’article R 921-83 du code rural et de la pêche maritime,
- par type d’engin de pêche.
Article 4
Marquage des engins
Les engins dormants utilisés pour la pêche loisir sont clairement marqués de manière que l’engin de pêche puisse être identifié et lié au pêcheur de loisir l’utilisant ou à son propriétaire, selon les modalités de présentation suivantes :
a) pour les filets, sur des étiquettes fixées au premier rang supérieur et, pour la ou les bouées situées aux extrémités du filet, sur des étiquettes ou directement sur la ou les bouées ;
b) pour les palangres, sur des étiquettes fixées à la ligne et au point de contact avec la ou les bouées d’amarrage ou directement sur la ou les bouées d’amarrage ;
c) pour les pièges, les casiers, les nasses et les verveux, sur des étiquettes fixées à l’engin et, pour la ou les bouées, sur des étiquettes ou directement sur la ou les bouées ;
d) les engins dormants utilisés pour la pêche de loisir sont également marqués de manière adéquate pour signaler la présence de l’engin de pêche à la surface de l’eau ou de la glace.
Chaque étiquette est :
a) faite dans une matière durable ;
b) solidement fixée à l'engin ;
c) d'une largeur minimale de 65 millimètres ;
d) d’une longueur minimale de 75 millimètres ;
ANNEXE I
Liste des espèces concernées :
- Lieu jaune (Pollachius pollachius) : zone CIEM 7 et 8 ;
- Bar (Dicentrarchus labrax) : zone CIEM 7 et 8 ;
- Thon rouge (Thunnus thynnus) : Atlantique à l'est de la longitude 45° Ouest, Manche et mer Méditerranée ;
- Dorade rose (Pagellus bogaraveo) : zone CIEM 7 et 8 et en mer Méditerranée ;
- Dorade coryphène (Coryphaena hippurus) : en mer Méditerranée.
