CAUBARC

RNN Arguin: Lettre des usagers aux autorités

Par Le 02/05/2023

CaubarcLettre à Monsieur le PRÉFET de la Région Nouvelle Aquitaine, préfet de Gironde,  à Madame la Députée Sophie PANONACLE et à Madame la Sénatrice Nathalie DELATTRE
Copie à la DREAL, DDTM, et maires des municipalités du Bassin d’Arcachon.

Suivi de plan de gestion rnn arguinsuivi-de-plan-de-gestion-rnn-arguin.pdf (89.47 Ko)

 

 

 

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Le Banc d'Arguin, immense banc de sable toujours en évolution !

Assemblée Générale 2023 de CAUB'ARC

Par Le 23/01/2023

Caubarc fnpaL'assemblée Générale de CAUB'ARC a eu lieu mercredi 18 janvier un grand merci pour votre venue à l’occasion de notre assemblée générale sur le Côte d’Argent mis à disposition par l’UBA. Ag caubarc 2023 1

 

 

 

 

 

 

 

Le discours du Président

Madame la Directrice adjointe, Madame Chancel Lesueur,

Nous ne sommes pas en guerre !

Oui, nous ne sommes pas en guerre car nous vivons, en effet, dans un lieu privilégié et dans des conditions privilégiées.

Notre choix de résidence s’est fait parce qu’il y avait ce contexte.

Toutefois, si nous ne sommes pas en guerre, nous sommes en conflit avéré.

Mais ce ne sont pas les usagers, c’est-à-dire nous, qui avons initié ces problèmes.

Nous avons, en effet, été, en grande partie, écartés de la gestion de notre territoire. Quand je dis ‘’nous’’ ce sont les représentants officiels des usagers et, chose incroyable, les élus qui sont censés nous représenter mais ne sont pas plus gérants directs de territoires de plus en plus importants. Un dernier exemple en date pour le PNM BA, les élus locaux ont été minoritaires face aux représentants politiques désignés et leurs alliés associatifs.

Dans la gestion du territoire, je mets évidemment de côté les réunions dites de concertation dans lesquelles nous pouvons, au mieux, exprimer nos propositions retenues principalement pour des sujets d’information comme le Guide de la Plaisance ou valider le moins pire de ce qu’il pouvait nous arriver.

Pour les autres, c’est, depuis quelques années la mise devant le fait accompli d’une kyrielle d’arrêtés préfectoraux autoritaires (mouillages, ZPI et bientôt ZPF) dictés par des gens venus d’ailleurs.

L’avis même du Commissaire enquêteur, en 2017, n’a pas été respecté dans le décret publié. Et donc, encore moins, nos demandes insistantes.

La candidature du représentant de la plaisance motonautique a été écartée arbitrairement par la Préfecture. Qui, malgré nos recours gracieux, a désigné une personne non-candidate et non désignée par ses pairs

Ce sont donc cet autoritarisme et ces écarts, donc ces frustrations, qui ont généré ces conditions favorables aux conflits.

Multiplication des entrevues de négociations, recours gracieux, manifestations, recours juridiques coûteux. Qu’il faille respecter et préserver les éléments nécessaires à notre cadre de vie, à la pérennité de la biodiversité : OUI.

Hélas, on nous impose la sanctuarisation d’un immense territoire sous couvert de la préservation supplémentaire d’espaces dits européens. Sanctuarisation sans fondement scientifique et sans tenir compte de l’histoire, de la culture régionale, de l’avis des porteurs de voix.

Il existe - et ce n’est pas - ça ne doit pas être une utopie - un équilibre raisonnable entre la sanctuarisation dogmatique et la liberté égoïste.

Il faut se méfier des extrêmes. Quels qu’ils soient. Ils sont porteurs du germe de l’excès et de l’étouffement de la démocratie. Je ne voudrais pas que mon pays, que notre pays du Bassin d’Arcachon, soit régi en sous-traitance par et pour des intérêts politiques que nos familles et nos entreprises ne veulent pas et surtout n’ont pas besoin.

Nous ne sommes pas des prédateurs de l’écologie. Nous n’avons pas besoin de faux œufs pour nous rendre dociles. Nous devons être respectés et ne pas être considérés comme des enfants ou des vassaux.

Nous attendons des faits concrets qui rétablissent nos usages et les garantissent tout autant que ce qui est accordé à la biodiversité… car nous faisons partie de cette biodiversité.

Notre confédération de la CAUB’ARC, est une force reconnue, nécessaire, influente de plus de 30 associations générant plus de 8000 membres induits. Nous sommes les gardiens du Temple, paisibles, les authentiques héritiers de l’Esprit Bassin. Faites-nous confiance !

Alors en cette période de vœux, nous demandons aux autorités de faire la part des choses, ne pas nous rabaisser à une espèce inférieure aux oiseaux ou aux poissons. Nous savons tenir compte des mesures fondées et légitimes. Nous, les Gens du Bassin, nous aimons et respectons notre cadre de vie. Nous sommes volontaires pour participer réellement à l’avenir de notre Bassin en dehors de toutes considérations politiques.

Nous attendons la prise en compte au plus tôt de nos demandes formulées lors de cette assemblée générale et nous vous en remercions 


Joël Confoulan

Président CAUB’ARC


Les photos:

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RNN Arguin, communiqué de CAUBARC

Par Le 02/11/2022

L’écologie punitive à l’encontre de l’espèce humaine se développe aussi au cœur du Bassin d’Arcachon et progressivement dans tout le Bassin = le développement des zones interdites à la plaisance qui se cumule à l’exhaussement des fonds vaseux. Ce qui a pour conséquence de densifier bêtement les dernières zones autorisées et accessibles. Une majorité de nos élus laisse faire. Il n’y a pas de coalition déterminée -ou suffisante -  à combattre ce Cheval de Troie. Au contraire, on alloue des budgets très conséquents pour ce faire. La vie des personnes, des entreprises, de leur famille n’est pas autant considérée sur ce territoire que celle des oiseaux.     

Ce développement intrusif  prend la forme de plusieurs moyens pernicieux pour y aboutir que l’on retrouve bien souvent :

  • Absence de fondement scientifique pour légitimer un arrêté préfectoral,
  • Seule consultation de comités scientifiques constitués d’écologistes engagés désignés par les pouvoirs politiques au lieu de consultation d’entités privées indépendantes,
  • Absence de comptage contradictoire et organisé par les pouvoirs publics pour établir un véritable dossier de la fréquentation du Bassin d’Arcachon, (la commission, initiée depuis le 18 décembre 2020, n’a toujours pas abouti à un dossier de statistiques étalées dans le temps et contradictoires avant la mise au vote du plan de gestion de la RNN et notamment par le PNM BA pourtant initiateur… + grand silence des gestionnaires du PNM BA)  
  • Communication prosélyte de la SEPANSO sans avis ni accord du Comité Consultatif. Ce communiqué de 5 pages en est une nouvelle preuve. Ce n’est pas le Comité Consultatif qui s’exprime mais bien la SEPANSO. Ce qui confirme l’autoritarisme qui découle de cette situation réglementaire.  Autre exemple passé, nous avons dû intervenir auprès de la Sous-préfecture pour faire enlever des igloos les documents ‘’promotionnels’’ / France Nature Environnement et SEPANSO. Également, les chiffres diffusés/ infractions sont toujours sans définition préalable et contradictoire des modalités de comptage.  
  • Absence de volonté de partage du territoire d’Arguin, du Toulinguet et de toutes les zones maritimes alentours sous motif de préservation d’espèces protégées alors que la nature démontre ses propres libertés … Les sternes ont disparu malgré une règlementation drastique / présumés responsables  et coupables…

Concernant le CP de la SEPANSO :

La nouvelle carte de la RNN d’Arguin démontre, s’il le fallait, le quartier libre que les pouvoirs publics autorisent à la SEPANSO : les ZIO ont été totalement ignorées de l’information graphique ! Pourtant elles restreignent, en réalité sur le terrain – et avant le nouvel arrêté 2022 -,  de plus de 50 % aujourd’hui la zone allouée au mouillage ! Et ce, à marée basse. A marée haute, ce droit supposé se restreint à quelques centaines de mètres.  

Les usagers d’Arguin, par leurs représentants, ont accepté bien volontiers de réduire la zone de mouillage du 1er novembre au 31 mars dans l’intérêt de l’avifaune. En revanche, pour obtenir quelques centaines de mètres supplémentaires de mouillage, ou autoriser les pêcheurs venus de loin à pouvoir stationner dans les caouènes pendant quelques minutes, il faut se battre pour en justifier la légitimité. Quand ce n’est pas carrément refusé sous prétexte de la sempiternelle sécurité.   

Il devrait y avoir une limite à l’écologie dogmatique. Ce serait des études scientifiques et des études socio-économiques indépendantes gérées par des entités dont les représentants sont élus par leurs membres et non pas désignés par les pouvoirs publics qui en préforment les décisions.

Nous demandons le retrait de ce communiqué de presse car trop partial et politisé .

Concernant le nouvel arrêté de mouillage, la définition de la limite sud est inapplicable sur site.

Joël CONFOULAN

Président

Arguin photo zonages 2021