L'assemblée Générale de CAUB'ARC a eu lieu mercredi 18 janvier un grand merci pour votre venue à l’occasion de notre assemblée générale sur le Côte d’Argent mis à disposition par l’UBA.
Le discours du Président
Madame la Directrice adjointe, Madame Chancel Lesueur,
Nous ne sommes pas en guerre !
Oui, nous ne sommes pas en guerre car nous vivons, en effet, dans un lieu privilégié et dans des conditions privilégiées.
Notre choix de résidence s’est fait parce qu’il y avait ce contexte.
Toutefois, si nous ne sommes pas en guerre, nous sommes en conflit avéré.
Mais ce ne sont pas les usagers, c’est-à-dire nous, qui avons initié ces problèmes.
Nous avons, en effet, été, en grande partie, écartés de la gestion de notre territoire. Quand je dis ‘’nous’’ ce sont les représentants officiels des usagers et, chose incroyable, les élus qui sont censés nous représenter mais ne sont pas plus gérants directs de territoires de plus en plus importants. Un dernier exemple en date pour le PNM BA, les élus locaux ont été minoritaires face aux représentants politiques désignés et leurs alliés associatifs.
Dans la gestion du territoire, je mets évidemment de côté les réunions dites de concertation dans lesquelles nous pouvons, au mieux, exprimer nos propositions retenues principalement pour des sujets d’information comme le Guide de la Plaisance ou valider le moins pire de ce qu’il pouvait nous arriver.
Pour les autres, c’est, depuis quelques années la mise devant le fait accompli d’une kyrielle d’arrêtés préfectoraux autoritaires (mouillages, ZPI et bientôt ZPF) dictés par des gens venus d’ailleurs.
L’avis même du Commissaire enquêteur, en 2017, n’a pas été respecté dans le décret publié. Et donc, encore moins, nos demandes insistantes.
La candidature du représentant de la plaisance motonautique a été écartée arbitrairement par la Préfecture. Qui, malgré nos recours gracieux, a désigné une personne non-candidate et non désignée par ses pairs…
Ce sont donc cet autoritarisme et ces écarts, donc ces frustrations, qui ont généré ces conditions favorables aux conflits.
Multiplication des entrevues de négociations, recours gracieux, manifestations, recours juridiques coûteux. Qu’il faille respecter et préserver les éléments nécessaires à notre cadre de vie, à la pérennité de la biodiversité : OUI.
Hélas, on nous impose la sanctuarisation d’un immense territoire sous couvert de la préservation supplémentaire d’espaces dits européens. Sanctuarisation sans fondement scientifique et sans tenir compte de l’histoire, de la culture régionale, de l’avis des porteurs de voix.
Il existe - et ce n’est pas - ça ne doit pas être une utopie - un équilibre raisonnable entre la sanctuarisation dogmatique et la liberté égoïste.
Il faut se méfier des extrêmes. Quels qu’ils soient. Ils sont porteurs du germe de l’excès et de l’étouffement de la démocratie. Je ne voudrais pas que mon pays, que notre pays du Bassin d’Arcachon, soit régi en sous-traitance par et pour des intérêts politiques que nos familles et nos entreprises ne veulent pas et surtout n’ont pas besoin.
Nous ne sommes pas des prédateurs de l’écologie. Nous n’avons pas besoin de faux œufs pour nous rendre dociles. Nous devons être respectés et ne pas être considérés comme des enfants ou des vassaux.
Nous attendons des faits concrets qui rétablissent nos usages et les garantissent tout autant que ce qui est accordé à la biodiversité… car nous faisons partie de cette biodiversité.
Notre confédération de la CAUB’ARC, est une force reconnue, nécessaire, influente de plus de 30 associations générant plus de 8000 membres induits. Nous sommes les gardiens du Temple, paisibles, les authentiques héritiers de l’Esprit Bassin. Faites-nous confiance !
Alors en cette période de vœux, nous demandons aux autorités de faire la part des choses, ne pas nous rabaisser à une espèce inférieure aux oiseaux ou aux poissons. Nous savons tenir compte des mesures fondées et légitimes. Nous, les Gens du Bassin, nous aimons et respectons notre cadre de vie. Nous sommes volontaires pour participer réellement à l’avenir de notre Bassin en dehors de toutes considérations politiques.
Nous attendons la prise en compte au plus tôt de nos demandes formulées lors de cette assemblée générale et nous vous en remercions
Joël Confoulan
Président CAUB’ARC
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