Chemin du Littoral : Rappel, Rétablir, Améliorer, Rencontre.
Rappel sur le Chemin du Littoral.
Depuis la nuit des temps, un sentier longeant l’estran entre La Teste de Buch et Arcachon a toujours existé s’appelant au fil des siècles, « Chemin du Douanier », « Chemin Côtier » ou « Chemin de Saint Honoré » pour les historiens ou les plus érudits. Actuellement c’est le « Chemin du littoral », sa dénomination l’a plus employée qui nous préoccupe concernant sa disparition dans un secteur reliant les Prés Salés Ouest au Lapin Blanc.
Comme le rappelle Franck Bouscau (extrait du bulletin n°40 du 2ème trimestre 1984 de la Société Historique et Archéologique d’Arcachon et du Pays de Buch) : « C’est entre 1840 et 1845 que fut construite à travers les Prés Salés Ouest la route- digue reliant La Teste de Buch à la jetée d’« Eyrac » pour accéder aux célèbres bains de mer ».
Par contre un chemin a toujours permis de relier le secteur du port testerin actuel dont les travaux commencèrent en 1852 et le quartier testerin du « Moueng » ou « Mouing » (suivant les plans ) situé de nos jours à côté de l’actuelle « Pointe de l’Aiguillon » pour desservir les quelques cabanes de pêcheurs existantes et accéder à l’ancien port d’échouage testerin du « Caillau».
Ce petit rappel montre qu’un chemin patrimonial a toujours permis de marcher et d’accéder au plus prés du rivage même depuis l’endiguement des Prés Salés Ouest qui a été réalisé au cours des années 1930 – 1935. Hélas la digue s’effondra le 4 septembre 1944 ce qui ne permet plus depuis cette date aux utilisateurs de rejoindre depuis l’écluse régulant l’eau des marées des Prés Salés Ouest le lieu dit « Lapin Blanc », les obligeant de prendre un autre itinéraire passant par le boulevard du Général Leclerc et l’impasse du Lapin Blanc pour rejoindre les cabanes du même nom, sans aucune sécurité mais avec un dangereux trafic routier important surtout aux beaux jours.
Pourtant, même avec un nouveau tracé ou une amélioration de celui qui existe, il faudrait respecter les conventions antérieures et les lois ancestrales qui stipulent que les propriétés riveraines du Domaine Public Maritime doivent proposées une bande de terrain destinée à assurer exclusivement le passage des piétons sauf s’il y a eu changement de destination des lieux.
Il est vrai que depuis la création du nouveau pôle nautique qui abritait il y a plusieurs décennies le chantier « Couach », ces terrains ont été renommés comme faisant parti du Domaine Public Portuaire et par ce fait on ne devrait plus pouvoir y accéder directement, des moellons ont d’ailleurs été déposés pour empêcher le public de traverser.
Rétablir ou Améliorer le chemin du littoral actuel :
Si le Chemin du Littoral ne peut pas être recréé comme initialement, c'est-à-dire en bordure du rivage, il serait souhaitable d’en redéfinir un nouveau tracé dans la portion citée plus haut, c’est ce qu’espèrent les associations locales de marcheurs qui pourraient ainsi l’emprunter en toute sécurité. Une étude doit être envisagée tout en sachant que les récentes installations du nouveau pôle nautique de l’Aiguillon comprenant une vingtaine de nouvelles entreprises ne permettent pas d’avoir un accès direct au plus prés de la cale de mise à l’eau et du futur port à sec.
Deux solutions peuvent être proposées.
La première, une amélioration de l’existant c'est-à-dire qu’au sortir du sentier ou vous est proposé un panneau vous souhaitant la « Bienvenue au site naturel des Prés Salés Ouest » et qui débouche sur une artère à grande circulation, l’avenue du Général Leclerc, il faudrait sur quelques dizaines de mètres recréer un cheminement plus à l’intérieur qu’actuellement, préservant la sécurité des utilisateurs.
Une seconde solution pourrait être proposée dans une parcelle humide et marécageuse en partie arborée appartenant au Conservatoire du Littoral celle d’un cheminement depuis l’écluse qui longerait en extérieur les entreprises du pôle nautique en débouchant prés des locaux professionnels, ceux jouxtant l’avenue du Général Leclerc afin de rejoindre l’impasse du Lapin Blanc.
D’ailleurs, c’était il y a quelques années un passage qui a existé mais depuis longtemps il a été délaissé donc abandonné.
D’autres schémas peuvent être trouvés mais c’est aux collectivités de prendre les meilleures décisions.